Vayigach
Résumé de la paracha
La paracha de la semaine dernière s'était terminée sur un suspens insoutenable….
Binyamine allait-il, oui ou non rester prisonnier en Egypte ?
Pour tenter de sauver son frère, Yéhouda décide d'intervenir et entame une discussion emplie de bonté avec Yossef. Il lui explique combien il serait dangereux pour leur père Yaacov s'il ne revoyait pas son fils Binyamine.
Yossef, ému par les propos de Yéhouda et ne pouvant plus retenir ses sentiments, se fait enfin reconnaitre par ses frères.
Il leur demande d'aller chercher leur père Yaacov et toute la famille du patriarche pour venir habiter en Egypte.
Lorsque Yaacov Avinou apprend que son fils Yossef est encore en vie, il descend en Egypte et toute la famille d'Israël s'installe dans la contrée de Goshen.
La famine s'intensifie et les Egyptiens sont amenés à vendre jusqu'à leur propre terre pour acheter de la nourriture.
Devinettes
Qui a dit et a qui ?
"Hâtez-vous, retournez chez mon père et dites-lui…"
-Yaacov à ses fils
-Yossef à ses frères
-Yéhouda à Yossef
-Yossef à Chimon et Levy
Quel cadeau donné par Yossef fait revenir Yaacov Avinou à la vie ?
-Les chameaux
-Le Blé
-Les voitures
-Les habits
Un indice, lire attentivement le verset 27 du chapitre 45.
Rébus
En déchiffrant ce rébus, tu trouveras ce que va subir l'Egypte durant sept ans…
Parachat Vayigach
Coucou les amis, vous allez bien ?
Bon, aujourd'hui, je vais la jouer dur….
Ne posez aucune question….
Les amusements c'est terminé. A partir de maintenant, on travaille et on étudie.
J'ai pris des cours sur comment transmettre un message, je peux vous dire qu'on est loin d'avoir des résultats en continuant sur le chemin que nous avons pris.
Alors ! C'est décidé, on ne chôme plus…..
On étudie.
Bien, après cette introduction, oh ! combien sympathique, je vous annonce, que la paracha de cette semaine a pour nom : Vayigach – Il s'approcha.
Il, c'est Yéhouda.
J'espère que vous vous souvenez qu'à la fin de la parachat Miketse, on retrouve la coupe du maître égyptien, en l'occurrence Yossef Hatsadik, pour le nommer, dans le sac de Binyamine.
Tout le beau monde retourne en Egypte et là, la sentence tombe!
Le seul à rester prisonnier sera…….
Je vous le donne en mille…….
Et bien ce sera Binyamine. En sachant pertinemment qu'il n'a pas vole la coupe puisque c'est Yossef Hatsadik qui demande à son fils Ménaché de la déposer dans le sac de son frère.
Et là……
Venant de nulle part….
Tan tan tan….
C'est bon, vous sentez le suspens ?????
Et bien la, Yehouda va intervenir.
Question mes amis…. Pourquoi Yehouda intervient-il que maintenant ?
Yossef les a traité d'espions, il leur a remis, à leur insu, l'argent qu'ils lui avaient donné pour payer la nourriture. Il a emprisonné leur frère Chimon.
Pourquoi, que maintenant ????
Écoutez bien les amis et appréciez la grandeur des pères des tribus d'Israel !!!!!
Dès le début, les frères comprennent que ce qui leur arrive n'est que la conséquence de la vente de Yossef.
Ils acceptent les épreuves et les humiliations avec soumission car ils reconnaissent avoir manqué de bonté avec leur frère Yossef.
Lorsque la coupe est découverte dans le sac de Binyamine, ils déchirent tous leurs habits et sans un mot retournent en Egypte pour recevoir la sentence. Ils savent que c'est La Main de Hachem qui opère. Ils ont laissé leur frère descendre en Egypte, ils ont laisse leur père dans la peine, aujourd'hui Hachem règle les comptes.
Mais…..
Lorsqu'ils vont entendre que seul Binyamin restera en captivité, la Yehouda se permet d'intervenir.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que là, ce n'est pas la main de Hachem qui opère….
Pourquoi ?
Parce que Binyamin est le seul des frères qui n'a pas participé à la vente de Yossef.
Et il est là le message que Yehouda nous donné.
On a commis des erreurs ???? OK ! Mais on accepte la sentence !
Mais là, le maître égyptien, en l'occurrence Yossef Hatsadik, allait emprisonner le seul frère innocent….
Yehouda intervient. Devant Hachem, on ne peut rien. Mais devant un homme, il est possible de se battre pour rétablir la vérité !
Chabbat Chalom…..
Étude en famille
Commentaire et histoire rapportés par le Rav Eliaou Hassan dans son excellent livre : La Paracha.
Livre que vous pouvez commander à l'adresse suivante : librairie-laparacha.com
Rabbi Mena’hem Tsvi Berline, raconta un jour à ses élèves, au nom de Rabbi ‘Haïm Ozer Groudsienky (zatsal), Rav de Vilna, une histoire citée dans le ‘Hovot Halévavot (les Devoirs du cœur) :
Un Rav et son élève allaient un jour en chemin, lorsqu’ils virent la charogne d’un animal étendue sur le bas côté. L’élève dit : « Quelle odeur épouvantable ! » Le Rav répondit : « Quelles belles dents blanches a cet animal ! »
Rabbi Mena’hem Tsvi demanda alors à ses élèves :
« Cette histoire est étonnante, admettons effectivement cet animal avait des dents très blanches, était-ce pour autant suffisant pour nous faire oublier qu’une odeur épouvantable s’en dégageait ?
Afin de leur faire ressentir l’enseignement qu’il voulait leur transmettre, il leur raconta une histoire qu’il avait vécue.
Quelques années auparavant, il y avait à ‘Haïfa un enfant malade, il n’était pas atteint d’une maladie courante, mais d’un mal terrifiant. Il n’appartenait pratiquement plus au monde des vivants. Son aspect était effrayant. Tout son corps ainsi que son visage étaient couverts d’énormes pustules, au point qu’il était pratiquement insoutenable de le regarder. « Je me souviens » dit Rabbi Mena’hem Tsvi, lorsque je suis allé le visiter avec l’un de mes élèves, sa mère arriva au même moment à l’hôpital. Elle s’approcha de lui et l’enlaça très fort, elle le couvrit de baisers et d’une voix forte s’exclama : « Ma beauté, quelle douceur tu es ! »
« J’aimerais vous demander, poursuivit le Rav ému, est-il possible que cette maman n’ait pas prêté attention aux plaies atroces que son fils avait sur le visage ? N’avait-elle pas des yeux pour voir ? Ou bien avait-elle des yeux différents des nôtres ? Cela paraît incompréhensible !
Elle aussi voyait ses horribles plaies, mais cela n’avait aucune importance pour elle ! Pourquoi ? Parce qu’elle était sa mère, toute proche de lui. L’amour qu’elle avait pour son fils était tellement fort que rien ne pouvait faire barrage entre eux. » Le Rav conclut en disant : « Voici la règle à retenir :
Plus une personne se sent proche d’une autre, plus s’effaceront les défauts et les manques que nous percevons chez lui. »
Et c’était la réponse du maître à son élève. Ce dernier en regardant l’animal mort comme une simple charogne, ne faisait attention qu’à l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait. Le maître voulut lui enseigner qu’on pouvait parvenir à un autre degré de vision, à une perception où les défauts disparaissaient, pour ne laisser place qu’aux qualités.
(Touvékha Yabiou)